mercredi 28 mars 2012

Voyage au long cours...

S'envoler vers les Canaries en low cost ? Pas de souci ! Traverser l'Atlantique pour aller au Chili et descendre plein sud vers la Patagonie ? Pfff fastoche ! Rentrer de Paris un dimanche soir par le train ? Ahhhhh ça c'est l'aventure, la vraie avec un grand A(hhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh) !

Après un voyage aller tellement ponctuel qu'on pourrait presque imaginer que les retards à la SNCF sont justes des mythes pour râleurs professionnels... Il a fallu rentrer de notre week-end familio-gastronomiquo-oenologico-comiquo-culturel, et là, tout s'est compliqué à hauteur de Serquigny, quand l'Intercité Paris/Cherbourg de 17h10 a commencé à ralentir.... ralentir.... raaaalllleeeennnnttttiiiirrrr... et finalement à s'arrêter...
Serquigny petit écrin de verdure normand....
L'annonce d'une panne de frein nous rassure sur le fait qu'au moins la SNCF communique ! Nous replongeons l'un dans sa e.lecture (merci Apple) et l'autre dans son e.film (merci Apple) la Source des Femmes (à voir c'est un très bon film). Le temps passe, la communication SNCF est ne plus en plus hésitante... Nous comprenons que ça peut durer !

Chacun s'installe...
Au bout d'une heure et quelques minutes nous sommes fixés, le train est "Terminus Serquigny" il faut descendre sur le quai et veiller à ne rien oublier dans le train. La petite gare de campagne n'a certainement jamais vu autant de monde ! Le train de 20 wagons était quasiment plein !

Annonce ; nous allons être installés dans un autre train, en face de nous un TER Haute-Normandie à 2étages, allons-nous tous pouvoir trouver une place dans ce train ? Les passagers s'installent sur le quai, lisent, dorment, se racontent leurs souvenirs d'anciens combattants de la ligne Paris/Caen/Cherbourg, le soleil brille, il fait doux, personne ne râle, des bébés pleurent... et les trains manœuvrent : Marche avant, marche arrière, un s'en va, un autre arrive.... et sans trop de précipitation tous les échoués de Serquigny trouvent une place dans le nouveau train.
Et hop on rebranche le casque, et nous repartons dans notre lecture ou notre film, tout en notant bien, avec fatalisme, que l'heure tourne et que nous venons de nous faire doubler par le 17h10 ! Nous aurions mieux fait de profiter un peu plus longtemps de notre journée parisienne ; en partant plus tard, nous serions arrivé plus tôt ! (ça pourrait permettre de torturer quelques élèves de cours moyen avec le problème de maths suivant : "le train de 16h10 quitte la gare St Lazare à l'heure, il doit mettre 2h20 pour arriver à Lison, mais à 19h20, arrêté à Serquigny, il se fait doubler par le train de 17h10 qui lui doit arriver....... Bref veuillez trouver l'âge du conducteur du train en retard ! vous avez 15 mn").
Nous roulons enfin, la maison se rapproche ! Sauf que dans l'annonce du contrôleur, toujours très communicant, "les passagers à destination de Bayeux, Lison, Carentan et Cherbourg seront informés ultérieurement sur la poursuite de leur voyage..."Traduction "nous ne savons pas encore ce que nous allons faire de vous" !!
20 heures arrivée à Caen dans l'euphorie, pour les Caennais, et l'incertitude pour les autres.... Les enveloppes "régularité" annoncées sont introuvables dans la cohue, les escaliers de la gare de Caen n'engloutissant  difficilement la horde de passagers la progression est difficile.

(petite musique sncf) "Les voyageurs à destination de Bayeux, Lison, Carentan, Cherbourg doivent se rendre voie A" .
Dans un bazar animé par l'inquiétude des "non habitués" qui cherchent la voie A nous retrouvons un nouvel Intercité. Fermé...
Persuadés qu'il s'agit de notre véhicule de secours, nous décidons de rejoindre les wagons de première, nous auto-autorisant un surclassement bien mérité. Nous nous installons dans ce train, qui part effectivement 30 minutes plus tard, dans la bonne direction.

La boite repas Assistance Sncf  est distribuée... Cool je n'avais pas grand chose pour le diner ! 
Je termine donc mon film (long fort heureusement) en grignotant le contenu de mon sachet Apéro (fruits secs et noisettes), il manquait juste le t.punch et c'était un dimanche soir normal...
21 heures nous retrouvons Lison ! 2 heures 30 de retard pour un trajet de 2 heures 20, pas mal... Nous avons joué dans la cours de grands retards exæquo avec Edouard, grand gagnant jusque là du concours familial " qui aura le train le plus en retard". Nous dirons donc qu'il a gagné dans la série "étudiant avec carte de réduction" et nous dans la catégorie "Couple en week-end". Jef dans la catégorie "homme d'affaires" a encore quelques progrès à faire...



Voilà, c'était plutôt drôle pour nous qui n'étions pas attendus, c'est pourquoi j'ai essayé de mettre de l'humour dans la narration de notre périple !


PS : Journée shopping hier à Paris, soit le surlendemain, pas une minute de retard ni à l'aller ni au retour ! Par contre refus froissé et catégorique de la chef de train à ma demande d'un dédommagement via un surclassement en première sur mon voyage retour . "ça n'est pas possible" ! Si si Madame tout est possible à la SNCF même d'avoir un voyage de 4 heures 50 pour le prix d'un 2 heures 20. Demande de remboursement partiel de mon E. billet à hauteur de 66 % selon la réglementation faite en ligne dès ce matin.

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